Everyday in every way - Abigail

@ Athéna Porter

Athéna Porter
Wicked Soul
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Lun 13 Fév - 22:58


everyday in every way

Athéna & Abigail • I can remember everyday I called you mama
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Parant leur existence d’un halo doré… arbres, bâtiments et bitume se confondent en un seul être… Souvenirs d’enfance, rappeler par l’odeur singulière du Massachusetts… Blizzard claquant en continue contre le jean, infiltrant ses quelques déchirures, juste assez pour faire frissonner l’échine, engourdir l’épiderme… Ronronnements d’un moteur, assez puissant pour occulter en partie le sifflement continue d’Eole… Aurore éclairant le destrier d’acier…
Oublié presque, la beauté pittoresque de ces paysages hivernales, hors du temps, à leur manière… oublié, presque, qu’il était agréable de n’apercevoir que l’éveil de la faune et la flore aux petites lueurs du jour, le dégradé corail aux teintes rougeâtres et orangés… Oublié, presque… La paix précaire précédent tout appréhension…

Le panneau se dessine à l’horizon, semblable aux souvenirs… Comme si la ville était une bulle intemporelle, où seul changeait les acteurs…
Devant, puis derrière… Ce poids invisible tombe dans ton estomac, presqu’aussitôt…mustélidé étirant son corps hors du sac, plaçant sa tête au creux de ton cou, respiration régulière en soutiens face à la peur, l’appréhension qui contracte chacun de tes muscles…Qu’adviendra-t-il désormais ? La limite franchie…
Inconsciemment, tu ralentis… Face aux rues familières emplis de souvenirs, orbes synchrones observant les imposantes bâtisses en bordure de route : l’ombre du Salem Hospital au loin, la Collins Middle School en amont… Finalement, Jackson Street, son terrain de jeu… Les souvenirs affluent à ton esprit, fantômes à la silhouette bien trop distincte ; des longues heures d’été à courir auprès de camarades scolaires, atteindre la balançoire, le tobogan, le ballon usé par les passes et les balles au prisonnier… Moments où tu ne t’aventurais pas solitaire, dans les chênes et les chemins escarpés à la recherche de quelque aventures. Lorsque tu la suivais Elle, qui les attirait… Rayon solaire dont l’image te tord désormais l’estomac, d’appréhension, de regret, de douleur…
Tu ne réalises que tardivement alors, que tu es proche… Réalisation se faisant tandis que la silhouette familière de la bâtisse se profile à ton horizon, s’impose en barrière sur la route pourtant continue…

Actions mécaniques… L’alliage d’acier arrêté sur les places de parking, aux ronronnements moindre jusqu’à leur simple silence lorsque tes doigts tournent la clef… Déjà, Pantalaimon s’échappe du confinement que lui imposé votre moyen de transport, sac à dos à demi ouvert, alors que tu étires tes propres jambes et retire ton casque… Lieu fidèle à tes souvenirs, émotions prenantes qui te poussent presqu’à remonter sur le destrier, redémarrer le moteur et partir, comme si tu n’étais jamais venue… Elles t’assiègent, de trop… Font résonner à tes oreilles les rires enfantins de jours plus heureux.
Pattes griffant légèrement le jean, en une petite poussée nécessaire, permettant à tes jambes de se mettre en action ; chaque pas pourtant, te semble lourd, poids après poids, chape de plomb t’arrêtant presqu’à chaque seconde. Tremblements presqu’imperceptible, incontrôlable que tu reconnais bien, de leur manque de cause physique évidente, au regard soucieux de Pan battant le pavé à tes côtés…

Doigts se refermant sur la poignée, l’abaisse… Tu exprimes presqu’un soulagement, un sourire reconnaissant à ce que les lieux soient ouverts, à la chaleur qui t’accueille et t’enveloppe lorsque la porte se referme finalement dans ton dos…
Spontanément, tes perles observent, analysent leur environnement… et instinctivement, se mettent en quête de la crinière embrasée d’Abigail… Face à ce croisement silencieux, tu ne sais pas quel voie aurais le plus ta préférence : ne rien trouver, repartir…ou finalement trouver ce phare dans l’obscurité, y faire face… Peut-être dois-tu remercier quelques divinités de ne pas avoir choisir, lorsque la tête du familier s’élève, oreille dressé alors que les pas résonnent, de plus en plus proche…
Silencieuse l’enfant, pareille à tes jeunes années… silencieuse lorsque la silhouette se profile… Et pourtant, lorsque son regard croise le tien, tu te trouves dans l’incapacité de faire autre chose qu’étirer le silence de vos deux corps, les yeux embués…


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@ Abigail Queen

Abigail Queen
Wicked Soul
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Sam 18 Mar - 16:34
Everyday in every way
ft. @Athéna Porter



On pourrait dire que tu es dans un bon jour. Parce que la bouteille n’a pas été ta compagne d’infortune hier soir. Parce que tu t’es levée plus tôt que tu ne l’aurais cru, parce que tu as eu envie de préparer quelque chose pour ton bar. Juste comme ça. Alors, tu avais quitté tôt la maison familiale, montrant un entrain que tu n’avais plus que de manière sporadique ces derniers temps. Et puis tu étais même prêt à faire quelques tests en cuisine. Et un peu de nettoyage aussi parce que pour le coup, tu sais pertinemment que certaines pierres ont besoin d’être rechargées. Déjà que tes pierres personnelles ont souvent besoin d’être rechargées, c’est encore pire pour celles du Far from the Tree. Et celle qui en a le plus besoin en ce moment, c’est évidemment l’obsidienne. Suivie de Leto, tu prends déjà la direction de l’endroit de celle ville où tu passes le plus de temps. Bon d’accord, tu passes aussi beaucoup de temps avec le Couvent. Mais ce n’est pas comparable avec ton bar, ton troisième enfant et le seul qui te reste depuis quelques années déjà. C’est sans doute pour cela que tu t’y es autant consacrée. Ah non Abby, ce n’est pas le moment de penser à ce genre de choses ! Secouant la tête, tu chasses tes pensées un peu trop sombres pour cette belle journée. Tu ne sais pas ce que cette journée aura de bon. Mais tu as bien vu la réaction de la collection de pendules quand tu es passée juste à côté. Tu as même hésité à faire un tirage ce matin.

Tu as à peine le temps d’ouvrir la porte de ton établissement que la louve qui t’accompagnes se faufile déjà à l’intérieur. Animal sauvage qui a pourtant pris certaines habitudes de canidé domestique. Ses manies t’arrachent un petit rire. Madame a ses habitudes, mamie louve qui ne tient sa longévité qu’à son statut. Tu sais très bien qu’un loup ne peut pas vivre aussi longtemps. Tu sais qu’elle ne risque pas grand-chose, pourtant une part de toi redoute le jour où il lui faudra partir. Le genre de chose qui n’a aucun sens avec Leto mais qui se fraie parfois un chemin dans ton esprit d’humaine. “Oui Madame, je sais que vous attendez d’avoir de la chaleur pour vous lover sur votre coussin douillet !” On aurait pu croire qu’elle aurait refusé ce confort que tu lui as offert, dans un espoir de soulager son grand âge qu’elle ne ressent visiblement pas. C’était mal connaitre l’animal qui affectionne particulièrement son petit confort. Tu démarres le poêle à bois qui trône dans la pièce, vérifie qu’il dispose d’assez de combustible tandis que la fourrure grise se vautre littéralement à sa place. Tu lèves légèrement les yeux au ciel, captant son regard presque outré que tu puisses oser la juger. Petite gratouille entre les oreilles et la voilà qui se love tandis que tu te diriges vers les cuisines. Tu as quelques recettes de tapas à tester !

Tu as l’habitude de lancer plusieurs cuissons, cela ne t’a jamais dérangé. Tu expérimentes, mets en place quelques assiettes histoire de voir ce que ça peut donner en dressage. Oui, tu pourrais déléguer ce genre de chose. Mais tu as cette tendance à vouloir tout faire. Même pour les tapas, tu as trouvé comment faire : tu as toujours quelques planches froides prêtes pour l’ouverture et quand il est question des versions chaudes, tu les prépares d’avance et les stockes pour ne plus avoir que la cuisson à finir, pour que ça arrive encore chaud devant les clients. La porte battante s’ouvre pourtant, Leto arrivant pour attraper ta manche et la tirer. “Mais quoi ? Ce n’est pas encore l’heure pourtant !” Mais la louve continue de tirer. Tu arrêtes tout ce que tu faisais, coupes toutes tes cuissons, ne reposes même pas le verre que tu étais pourtant en train d’essuyer. Au comportement de l’animal, tu comprends que vous n’êtes plus seule. Les mains prisent, c’est avec ton dos que tu pousses contre la porte, commençant déjà à faire ton petit sermon de patronne. “Je suis désolée, on est pas encore ouv...” Tu ne termines même pas ta phrase. Tes mains commencent à trembler légèrement, Leto approche du martre et le renifle avant de se frotter doucement contre la jambe de la jeune femme qui te fait face. Était-elle réellement revenue ? Non, tu devais rêver. Le verre s’échappe de tes mains, se brise. Dans un léger sursaut, tu reviens à la réalité. Les larmes te montent aux yeux mais tu les retient pourtant. Tu ne sais pas ce que tu dois faire. La laisser s’exprimer la première ? La prendre dans tes bras ? La seconde option te semble une évidence. Ecrasant un peu plus le verre au passage de tes pas, tu t’en moques. Tu la prends dans tes bras, comme si elle était simplement partie en voyage avant de revenir plus tôt que prévu, comme une surprise. Mais tu te reprends pourtant et t’écartes. “Je... Désolée... Tu... Tu as l’air en forme...” Tu ne sais plus comment réagir, après cette si longue absence.

ANAPHORE
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@ Athéna Porter

Athéna Porter
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Mer 22 Mar - 21:49


everyday in every way

Athéna & Abigail • I can remember everyday I called you mama
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Silencieuse la pièce… Inconsciente quant à ce que cinq années étaient capable de faire oublier… La brillance d’une chevelure, l’éclat d’un regard, la courbe d’un sourire… le timbre d’une voix… Silencieuse l’enfant observant les secousses des mains maternelles, incapable d’ignorer celle de sa propre colonne, bien que plus fébriles… Immobile, à ne plus savoir si tu devais l’étreindre ou t’enfuir…
Chimère à laquelle tu crois d’une certaine manière… endormie ou éveillée ?
Proie reflétant les actions du prédateur, fourrure noisette se mêlant au gris l’espace d’un instant… Et le frottement de ce dernier à ton jean, seul, à briser le silence… Reflets d’actions fictives, de statues immobiles.
Silencieuse la chute… La note stridente d’un verre qui éclate... Les éclats cristallins sur l’ébène boisé… La quiétude brisé par la réalité du présent, Pan trouvant refuge au creux de tes jambes, sursaut inconscient et fugaces de vos corps…. Néanmoins tu doutes, si souvent tes rêves ont paru si réels, si souvent tu espérais être éveillée alors qu’au creux de tes draps, ton corps se reposait…

Réalité certaine, quand l’instant d’un battement, fugace, suffisant, ses bras viennent entourer ton corps ; et les tiens, se fermaient autour du sien… Visage perdue au creux de son cou, tu retrouves une respiration que tu n’avais pas souvenir d’avoir retenue, tu inspires son parfum, t’imprègne de son odeur… Et tu comprends…que jusqu’alors tu étais ignorante d’à quel point l’on pouvait manquer une odeur, de la même manière que tu ignorais les souvenirs ô combien nombreux qui pouvaient s’y raccrocher…Assiégeant tes paupières closes, passé et présent se confondent en un seul être… A l’image de la femme sous tes yeux s’ajoutait celle, de la mère qui avec patience avait soigné vos genoux écorchés, accroché vos ‘œuvres d’art’ sur la porte du réfrigérateur, les murs de son bureau… Celle inspectant tes poches à chaque départ d’école, et polissant tes pierres à chaque retour…
Ignorante également, qu’au moment même où ses bras se refermeraient autour de toi, ces infinis possibilités découlant de ces cinq années de silence, embranchement sans fin aux multiples ‘et si’ ; se présenteraient à toi en une fois, faisant finalement céder le frêle barrage au profit des larmes…
Symétrie parfaite… d’un mustélidé venant trouver réconfort auprès de sa prédatrice…

Espoir irréelle t’habitant, d’une étreinte éternelle, seconde figée en cette quiétude parfaite où, d’une parfaite inconscience, la mémoire corporelle avait d’une parfaite synchrone, calqué ta respiration sur la sienne…Néanmoins, rien n’est éternel… le Temps, depuis bien longtemps te l’avait fait comprendre… Trop tôt l’étreinte se brise, et pour la première fois en cinq ans, tu ressens le vide d’une étreinte... Lacrymales traçant des sillons sur tes joues désormais rougis par la chaleur, de la pièce, de son corps…
Les sons deviennent mots, mots deviennent phrase… Et tout ce que tu es capable de produire est un rire nerveux découlant d’une simple remarque. En forme, tu l’étais ; elle aussi, quoique plus fatiguée… Comment pouvais-tu lui en vouloir cependant ? De Calli ou de toi, laquelle avait silencieusement enfoncé le couteau le plus profondément dans son cœur abimé ?
Que dire finalement, après une si longue absence… Incapable de banalité, de conversations profondes alors que les émotions en toi, affublés tel des éclairs au creux d’une tempête…

Perdue au creux des orbes océanes, Pan guide finalement tes pas en grattant l’épaisseur de ton jean… rappelant à tes sens, le poids du roulé au creux de ta poche…Silencieuse… Quand tes doigts viennent extraire la rhodonite marbrée, effleurer sa surface de ta pulpe avant de lui tendre…
En ce domaine, les connaissances te manquait… Mais Lockne t’avait dit un jour qu’il s’agissait de la pierre du pardon «Enfin c’est ce que ça disait dans le bouquin » ; à croire que la hackeuse devait elle aussi être quelque peu sorcière, pour t’avoir poussé à l’acheter sur le chemin de l’aéroport… Parce qu’à défaut des mots, tu répétais les scènes ô nombreuses de ton enfance…un caillou de plus… Et tes premiers mots depuis que tu avais franchi la porte, teinté de mémoire, d’une triste infantilité qu’Abigail n'avait pas eu la chance de voir partir… « C’est pour toi maman » Et du haut des ces centimètres qui vous séparaient, Pantalaimon et toi éprouviez les mêmes appréhensions quant à vos prochains mouvements...


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