"Let's hide under the covers." • Elli Williams
@ Elli Williams
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Emploi : Fleuriste depuis des années, grande amoureuse des fleurs que tu conseilles.
Localisation : Si t'es pas à la boutique, t'es chez toi, parfois au Couvent, jamais au même endroit.
Elli Williams
taking a closer look
Puis arrivent les défauts, et Dieu sait qu'ils sont là, enfouis mais présents pour ceux qui te connaissent depuis bien longtemps. T'es une boîte de pandore à toi seule. Enfouissant tout ce qui peut t'énerver jusqu'à la petite goutte d'eau, celle qui fait tout déborder et qui chez toi fais des ravages. Lorsque tout déborde, que tu craques, tu perds ta douceur pour devenir aussi froide qu'un Hiver, n'offrant ni regard, ni parole à la personne en face de toi. Parfois la magie peut aussi se montrer mauvaise lorsque tu le deviens, malheureusement si la contenance est maître mot de la magie, tes colères et tes peines sont tes pires ennemis dans ces instants. Il arrive parfois aussi que tu te renfermes sur toi-même, que tu ne parles pas, que tu t'enfermes chez toi en attendant que tout aille mieux. Dans ces moments tu acceptes la présence de Nikolas, et parfois de ton frère, malgré que son caractère diffère parfois bien trop du tien. Milo et toi, vous êtes le jour et la nuit, malgré que vous soyez des enfants de l'Hiver. Lorsque tout devient trop, que les nuits s'enchainent, que les cauchemars se font trop réels, il n'est pas rare de te voir déambuler dans la ville à la recherche d'une quelconque possibilité de t'évader de ta propre tête, ne serait-ce que quelques instants.
Maël • Fjaer (iel)
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Once Upon A Time
Née de ce qui devait être un amour éternel, fille de deux êtres qui s'étaient pourtant jurés de s'aimer dans le bonheur comme le malheur. Alors pourquoi tout a dérapé ? De deux âmes amoureuses, comment ont-ils pu finir ainsi, ce qui devait être un conte de fée, comment cela à t-il pu finir ainsi ? T'as pas beaucoup de souvenirs de ton enfance, du moins de ta très jeune enfance. Les seuls témoins de l'amour que tes parents pouvaient se porter, ce sont les quelques photos que tu as précieusement gardées dans un album chez toi, loin du regard des autres. Tes souvenirs, ils commencent aux mêmes moments que les larmes, que les cris. Ta vie commence au moment où il t'a arraché à elle avec Milo,
Papa, il n'est pas comme tout le monde. C'est un chasseur, l'un de ceux dont les contes de Milo parlent, ceux avec les armes, ceux qui tuent. Milo, au détour de deux motels miteux, il te raconte que Papa, il n'est pas méchant, il s'est simplement perdu sur un chemin qui n'est pas le sien, un long chemin sur lequel vous ne pouvez que le suivre. Alors tu demande, pourquoi Maman ne peut le suivre ? Pourquoi elle, elle n'a pas le droit d'être avec lui ? La réponse est que le chemin de Maman n'a jamais été fait pour suivre celui de Papa, simplement pour le croiser.
Ton enfance, tout du moins une bonne partie de cette dernière, elle alterne entre l'arrière d'un vieux pick-up et les motels. Aucune once de stabilité sauf ton frère, encore seul être stable dans cet ouragan sans nom réel. Maman, tu n'as aucune de ses nouvelles, aucune trace de son existence si ce n'est la ressemblance que tu partages avec elle. Et ça, ça le rend fou. Il supporte pas de la voir à chaque fois que son regard sur pose sur toi. Et .. C'est vers tes dix ans peut-être que tout à foiré.
TW • Violence infantile.
Il aura fallu un instant. Un tout petit instant, trois fois rien, une simple preuve que tu n'as jamais été comme eux, que tu as, comme Maman, toujours été différente. Et malheureusement, une fois fût de trop. Un motel saccagé, des cris venant percer l'air, les tiens, les siens, ceux de Milo. Tout est flou, rien de fait réellement sens. Ce soir là, tu t'en souviens pas très bien, tu te souviens simplement de la violence avec laquelle sa main est entrée en contact avec ta joue une première fois, puis une seconde, puis d'une main plate, c'est un poing qui a prit le relais, encore et encore, le tout malgré les pleurs de Milo, malgré la tentative de ce dernier pour éloigner cet homme de toi, sans succès. Il s'en veut encore Milo quand il te regarde d'ailleurs, mais toi, t'as jamais pu lui en vouloir de ne pas avoir pu réussir à l'époque. Tu te souviens vaguement de ce chat, une fois les que les coups ont enfin cessés, cette boule de poils venue se blottir contre toi, comme pour te soutenir à son tour. Lyra, du nom de l'instrument d'Orphée, en réalité si elle s'appelle ainsi, c'est parce que c'est Milo qui en a eu l'idée, pas toi.
Ca a continué pendant des années. T'aurais pu partir, fuir, utiliser la sorcellerie contre lui, appeler quelqu'un mais non. Qui ferait ça à son père ? Surtout quand ce dernier répète qu'il a toujours tout fait pour vous, pour vous aider, pour vous sauver de la déchéance qu'était votre mère. Alors dans ces cas là, on fait quoi ? On se tait. On accepte. On passe au dessus de beaucoup de choses, que ce soit les litres d'alcool, les insultes, les coups. On passe au dessus de la monotonie des jours durant lesquels l'on fini par ne plus réagir, que ce soit aux insultes, aux bleus que l'on cache, tout devient normal, trop normal même. Jusqu'à tes dix-huit ans t'as subis en silence, Milo subissant également, partageant ton silence, séchant les larmes. Milo, pendant des années il a été la seule présence de ta vie, le seul être vivant qui a su te montrer que t'avais peut-être encore une chance dans ce monde de merde. Parce que ton frère il voulait encore de toi malgré ta nature bien éloignée de la sienne.
Il a claqué. Dans la nuit en plus cet enculé. Sans un mot pour vous, rien. Il vous a abandonné sans raison, et le pire ? Le pire c'est que t'as pleuré cette enflure. T'as osée verser des larmes pour lui, t'as eu de la peine pour un gars qui n'en aurait jamais eu pour toi. Vous avez quoi ? Dix-huit ? Dix-neuf ? Tu sais plus, mais vous êtes jeunes quand vos regards se croisent, le tien embué de larmes, le sien rempli de colère, de haine. Que faire ? Continuer comme vous avez toujours vécu, à alterner entre les motels, la chasse de celles et ceux dont tu fais parti ? Vous avez la possibilité de vous arrêtez là, de prendre un autre chemin. Vous avez enfin une putain de lumière au bout de votre tunnel sans fin. Une rédemption qu'on vous offre mais qui n'aurait pas dû exister en premier lieu. Milo choisi de partir, première fois que vous vous séparez l'un de l'autre depuis votre naissance. Lui veut se découvrir sans doute et toi .. Toi tu ne sais pas quoi faire. Votre bourreau meurt et ton rocher part. T'as l'impression soudainement de te noyer, de ne plus savoir quoi faire, qui être. Alors .. Tu rentres à la maison, enfin ce qui aurait dû l'être depuis le début.
Maman, elle ne dit rien quand tu sonnes, quand tu la salues avec un faible sourire. Puis elle craque, elle pleure, elle bénie ses ancêtres parce que tu es rentrée à la maison, parce que son bébé est enfin de retour. L'espace d'un instant son estomac tombe, si toi tu es là, où est ton frère ? Pourquoi son petit garçon n'est pas rentré ? Aurait-il perdu le chemin de la maison ? Les explications ne semblent pas la surprendre. Elle s'y attendait Maman, et elle s'en est toujours voulue, même encore maintenant. Même si vous ne lui en voulez plus vous deux, parce que vous avez grandi, vous avez compris qu'elle a fait ce qu'elle a pu pour vous retrouver, pour que vous puissiez rentrer un jour auprès d'elle.
Il aura fallu attendre aussi longtemps pour que tu comprennes que cet éclat de différence dans ton enfance, il n'a pas été imaginé, il est réel. Sorcière, c'est le mot qu'elle utilise Maman, une fille de Salem, comme elle, comme ta grand-mère, et comme bien des femmes de ta famille avant toi. C'est dans tes veines, tu ne peux pas aller à l'encontre de ta nature. Tu dois simplement apprendre à la maitriser, voilà tout. Alors elle te présente à quelqu'un, un type qui pourra t'apprendre, et qui peut-être pourra aussi t'aider sur d'autres points.
A l'heure actuelle, t'es posée dans ta boutique, les bras croisés contre le comptoir alors que la lumière vient frapper contre la vitrine du magasin. Tu pourrais travailler hein, faire des bouquets. Parce que oui, entre temps t'as récupéré un appartement ici à Salem, et t'as tu as ta petite boutique de fleurs avec comme employé ton Père de Couvent. Parce que oui, ce mec dont Maman parlait, celui qui aurait pu t'aider et qui d'ailleurs à fini par t'aider, Nikolas Queen est le Père du Couvent d'Equilibre, couvent abritant d'autres comme vous. Maintenant, Salem est ta ville, le Couvent ta famille, tu as enfin l'impression d'appartenir quelque part.
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