L’arbre généalogique peut forger ceux que nous devenons.  Des racines plus ou moins profondes qui peuvent nous dire d’où l’on vient. Dans ton cas, les racines sont à Salem. Des racines nourries par le sang des sorcières, à commencer par Abigail Williams. Cette ancêtre de laquelle tu tiens ton prénom, un patronyme que tu portes fièrement comme un étendard. Il n’empêche qu’il existe une différence entre elle et toi. Parce qu’elle était Williams et que tu es Queen. Il a fallu au moins ça pour protéger la descendance à venir, pour que, même si le nom s’éteint, l’arbre persiste et s’étend à nouveau. C’est dans ce contexte ancien que tu as vu le jour, petite Abigail.

Tu aurais pu être une enfant de l’automne. Cela aurait pu coller à merveille avec ta crinière flamboyante. Mais non. Tu es née lors de la plus longue nuit de l’année, nourrisson de Yule qui poussait son cri alors que la neige tombait silencieusement. A croire que tout de rattache à la magie alors même que tu viens de naitre. Le tout complété par un prénom qui n’a rien d’anodin. Tu es la nièce de Kinsley, la Mère du Couvent. C’est dans cette ambiance particulièrement bienveillante que tu grandis et t’épanouie. Un équilibre parfait duquel tu sais faire partie. Et quoi de mieux pour un équilibre parfait que d’être toujours fourrée avec ton cousin ? Plus qu’un cousin, il Est-ce frère direct que tu n’as pas. Pas besoin de frère ou de sœur biologique quand tu l’as lui. Taquine, un peu sournoise, tu le suis comme son ombre. Parce que lorsqu’il n’est pas là, c’est comme s’il te manquait quelque chose. Ça te passera en grandissant, parce que chacun grandira et fera ses expériences. Mais il est un élément central de ton enfance. Un pilier, un phare qui éloigne l’obscurité.

Pourtant, une fois tu t’en es éloignée. Tu ne saurais même plus dire pourquoi. C’est vrai ça, pourquoi tu t’es éloignée autant, alors que tu n’aimais pas particulièrement la solitude ? Une fuite qui aurait pu mal tourner. L’angoisse qui monte, les arbres alentours qui prenne l’apparence de monstres sortis tout droit de l’abime pour te dévorer. La gorge qui se noue, l’estomac qui se tord. Comment vas-tu faire pour rentrer chez toi maintenant, petit feu follet ? C’est alors que tu les as aperçu. Des iris ambrés, tapis dans l’ombre. Alors que tu aurais pu être encore plus effrayée, ces yeux ont eu le don de te calmer. Elle s’est approchée de toi, sans une once de crainte mais avec une infinie douceur. Elle est venue se coller à toi, t’a observé un instant. Et finalement, a pris une direction. Au début, tu as cru qu’elle allait juste t’abandonner là. Mais non. La louve a fait demi-tour, revenant te chercher. Constatant que tu ne bougeais pas, elle attrapa même ta manche pour te tirer, pour te convaincre de la suivre. Elle n’eut aucun mal à te reconduire auprès des tiens. Elle aurait pu repartir sans demander son reste. Mais ce n’était pas dans son idée. C’est ainsi que Léto est entré dans ta vie, décidant de t’accompagner.


L’amour, ça peut être pour tout le monde. Ça l’a été pour toi aussi. Par contre, ce n’est pas forcément le cas du mariage, de l’engagement. Ou plutôt de l’enchainement à un homme.

Tu es tombée amoureuse. Sincèrement, tu ne vas pas mentir sur ce point. Tu étais même tellement amoureuse qu’il y a eu ce qu’on pourrait appeler un accident de parcours. Tu avais à peine dix-neuf ans et voilà que tu es tombée enceinte. Cela a été suffisant pour que tu dises oui à une demande en mariage. Te faire passer la bague au doigt n’était pas dans tes projets mais avec un bébé en route, ça te semblait préférable. La robe blanche, quelque chose d’ancien, quelque chose de bleu, quelque chose neuf, quelque chose d’emprunter.... Tout y était. Et la famille évidemment. Personne ne pensait que le petit feu follet finirait avec la bague au doigt. Ou plutôt la corde au cou, expression qu’on pourrait juger plutôt morbide pour une sorcière. Il faut croire que cette union ne vous aura pas porté chance...

Quatre mois. Tu n’as pas su tenir plus longtemps que ça. Ça aurait pu être à cause d’un accident mais non. Ça a commencé avec des saignements qui t’ont valut un séjour à l’hôpital. Et finalement, l’annonce. Douloureuse, assassine pour ce cœur de mère qui battait dans ta poitrine. Les cris et les larmes ne pouvaient plus rien y changer. La nuit qui suivi, tu as pu entendre le hurlement de Leto, déchirant. Aussi déchirant que les tiens. Aussi douloureux que l’était ton cœur. Alors, tu t’es jetée à corps perdu dans la moindre activité. Tu as fais tout ce que tu pouvais pour ne pas y penser, pour t’abrutir et empêcher ton esprit de vagabonder. Le deuil aura été long. Après tout, comment faire ce genre de deuil ? Oui, tu étais entourée. Mais tu ne pouvais pas parler de ce genre de chose. Pas comme ça. Tu ne voulais pas éveiller la pitié, c’était déjà bien assez difficile comme cela...

La chance semblait pourtant avoir tourné. Uniquement pour toi, parce que d’autres en ont souffert... Morgana avait prévu de revenir. Elle avait quitté le couvent quelques années plus tôt, alors que tu n’avais que dix-huit ans. Ce jour-là, tu avais perdu une amie et une confidente. Evidemment, tu étais ravie pour elle qu’elle parte faire sa vie avec celui qu’elle aime. Vous aviez pu rester plus ou moins en contact, échangeant quelques lettres et vous appelant parfois pendant des heures. Tu étais au courant qu’elle avait eu une fille. De ton côté, tu n’avais rien dis de ta propre grossesse, comme si tu avais senti que quelque chose allait mal tourner. Mais forcément, de savoir que ton amie allait revenir, avec sa fille en prime, c’était un réel bonheur pour toi. Bonheur de courte durée, bonheur perturbé. Un stupide accident de la route, un animal qui a surgit des bois... Les deux ont été transporté à l’hôpital de Boston, le plus proche du lieu de l’accident. Tu étais le dernier numéro que Morgana avait appelé... Dès que tu as eu la nouvelle, il n’a pas fallut longtemps pour que tu prennes la direction de Boston. Voyant ton état, ton mari préféra t’accompagner, refusant que tu conduises seule à ce moment.

Les minutes semblaient devenir des heures dans cette salle d’attente aseptisée. Les médecins n’avaient pas été en mesure de sauver ton amie, victime de blessures bien plus graves qu’ils ne le pensaient à son arrivée. Mais ils avaient pu stabiliser la petite. Il était hors de question que tu rentres en la laissant là. Comment était-il possible qu’un si petit être ait pu survivre ? Tu y voyais là un signe. Alors, tu l’as veillé. La nuit comme le jour, en prenant soin comme si elle était ta propre fille. Sans doute parce que ton premier enfant aurait eu à peu près le même âge que la petite Athéna. Tu te sentais responsable d’elle, étant persuadée que c’était ce que ton amie aurait voulu. Le mois passé à l’hôpital fut particulièrement long. Parce que tu faisais des aller-retours, parce que ton cœur se serrait dans ta poitrine à la voir comme ça, si petite et ayant pourtant déjà eu ce grave accident. Mais enfin, tu as pu la ramener à Salem, la ville de sa mère. Et depuis lors, tu as continué de veiller sur elle, comme si elle était ta propre fille.


Il aura fallu quelques mois d’adaptation avec Athéna. Parce que tu n’as pas eu le temps de te faire à l’idée d’avoir un enfant sur lequel tu devais veiller. Mais finalement, tout a fini par se mettre en place. Et l’équilibre aurait pu être parfait. Jusqu’à ce que tu ressentes une grosse fatigue. Rien de plus, juste la fatigue. Au bout d’un moment, ça pousse à aller voir un médecin. Parce que les pierres, ça ne fonctionnait pas toujours.

Et la nouvelle t’es tombé dessus. Une grossesse. Ça te semblait totalement improbable tellement tu avais été occupée ces derniers temps. Mais le pire, c’est lorsqu’on t’annonça que tu n’en étais pas au début mais bien à cinq mois de grossesse. Ça n’avait aucun sens ! Comment tu avais pu ne pas t’en rendre compte ? Mais finalement, c’était sans doute mieux. Parce que tu avais au moins dépassé le stade fatidique des quatre mois. Le reste de la grossesse te sembla alors être une promenade de santé. C’est donc au moment du Sabbat de Samhain que tu as donné naissance à une petite fille. A croire que les naissances tombent sur des dates clés. Une petite Callista est donc venue compléter cette famille. Mais la famille n’en profita totalement que pendant une année.

Ta tante rendit son dernier souffle, elle qui était pourtant si heureuse de voir sa petite nièce naitre lors d’un Sabbat. Et il n’y avait qu’une seule personne pour reprendre sa suite : Nikolas. Et clairement, tu ne pouvais pas le laisser refuser cette place. Bon, tu n’y as pas été de main morte, entre la tape à l’arrière du crâne et les éclats de voix, le tout en ayant Callista dans les bras. Mais au moins, il aura accepté. Même si... Tu as eu droit à un petit retour de flammes. Parce que peu de temps après Kinsley, ton oncle l’a suivi. Tu aurais dû le sentir venir que ton cousin allait te proposer le siège devenu vacant au Conseil. Et comment lui dire non après avoir fait une scène pour qu’il reprenne la suite de sa mère ? C’est donc avant même d’avoir vingt-cinq ans que tu te retrouvais à siéger au Conseil du Couvent d‘Equilibre.

C’est à l’aube de tes trente ans que tu as franchis un cap supplémentaire. Tu avais besoin de mener ta barque comme tu l’entendais. C’est ainsi que tu as acquis le Far Frome The Tree. Mais c’est aussi cette acquisition qui a signé le début de la fin pour ton mariage. Parce que tu n’étais jamais là entre ton bar et le Conseil. Parce que même si tu t’occupais des filles sans le moindre mal, tu ne t’occupais pas assez de lui à son goût. Et la phrase est sortie, au cours d’une dispute quelques années plus tard. “Si ça ne te convient pas, la porte est juste là !” C’est suite à cette énième prise de bec que tu as eu les papiers du divorce sous le nez. Trente-trois ans au compteur et la libération qui arrivé. Enfin, tu allais pouvoir ne plus être enchainée à un homme. Et ça aurait pu en rester là. Sauf que l’enflure s’est battue pour obtenir la garde de votre fille. Et il avait tous les éléments pour gagner... A cause de ça, tu ne voyais plus Callista qu’un week-end sur deux, ce qui te fit reporter toute ton attention sur Athéna.

Tout aurait pu continuer comme ça pendant un long moment. Du moins jusqu’à ce que Callista puisse faire ce que bon lui semblait. Mais visiblement, ta progéniture préférait ne pas revenir avec toi. Comme si elle t’en voulait d’une certaine manière... Et finalement, le dernier drame en date. Il y a quelques années, sans que tu sache pourquoi de prime abord, Athéna a disparue. Partie, sans laisser de trace. Juste une chambre parfaitement rangée. C’est Nikolas qui s’est rendu compte le premier de cette absence. Au départ, tu n’as pas compris quand il te demandait où était Athéna. Juste le temps à l’information de faire son chemin. Et la panique s’est emparée de toi, s’est insinuée dans toutes les fibres de ton être. Il aura fallut plusieurs heures pour savoir ce qui s’était passé : une dispute avait éclaté entre les deux adolescentes, Callista ayant finalement avoué qu’elle avait balancé à Athéna qu’elle n’était rien dans cette famille. Mais passé un certain âge, si un enfant ne veut pas être retrouvé, il n’y a rien à faire...

Désormais, il ne te reste plus grand-chose. Nikolas, le Conseil, ton bar. Quelques relations pour les soirs où tu te sens seule et où tu as envie de t’amuser. Et la bouteille. Cette amie nocturne dans laquelle tu te noies bien plus que de raison. Une fille qui a préféré fuir, l’autre qui t’évite parce que selon elle, tu préfères une inconnue à celle que tu as mise au monde. Peut-être qu’un jour, l’une ou l’autre se décidera à revenir. Mais tu ne sais pas comment tu les accueilleras l’une et l’autre. Tu restes une mère, certes. Mais une louve blessée risque aussi de mordre parfois.

Bienvenue !!!
Je plaide ENTIÈREMENT coupable. J'avoue. J'assume. Pardon mais je sais que ça pouvait te plaire ! Bienvenue à toi en ces contrées sombre et colorées à la fois ! ( p.s : si t'as la moindre question, tu sais où me trouver ! ) ( p.p.s : j'ai hâte de savoir la suite )


Si tu as la moindre question, n'hésites surtout pas, les admins sont là pour y répondre, t'aider si jamais tu as un soucis ! Tu as donc à partir de maintenant un délai de 10 jours afin de terminer ta fiche ! N'hésites pas, si à l'issu de ce délai, tu vois que tu manques de temps, à demander un délais supplémentaire !

Bienvenue ! Mon Dieu une autre Queen, déjà qu'un seul était compliqué à gérer.

En tout cas, j'espère que tu t'amuseras parmi nous, j'ai hâte de lire ta plume sur ce personnage haut en couleurs (Oui parce que je sens que je vais aimer ta plume !)

Bienvenue ! (Un peu retard, désolé ) J'ai déjà hâte de lire tout ça !

Donnes nous de tes nouvelles !
Que deviens-tu jeune padawan @Abigail Queen ?
Ton délai viens d'arriver à terme, que souhaites-tu faire ? Tu as 3 jours pour nous donner de tes nouvelles sinon nous seront contraint de supprimer ton compte, on ne veut pas en arriver là ! Alors dis-nous tout !

Coucou !

Je ne vous oublie pas, juste que la période au taff a été beaucoup plus chargée que je ne le pensais et... Je déteste définitivement faire l'horaire de 8h/17h
Est-ce qu'un petit délai serait possible ? J'ai quasiment tout en tête, faut juste que je puisse écrire now

Coucouuu
Y'a aucun soucis pour le délai bichette ! Tu as 10 jours supplémentaires pour terminer tout ça !
Hâte de la voir en jeu !

Bienvenue dans l'aventure !
Je savais hein, on en a longuement parlé, j'ai eu droit à des preview et tout, mais c'est quand même quelque chose de le voir posé, écrit ici et de le lire. Je savais que Abby te plairait et que tu en ferais quelque chose de spécial ! Alors voilà, j'trouve les portes, amuses toi bien !


Te voilà maintenant prêt.e à te lancer dans l'aventure ! Tu peux d'ores et déjà créer ta fiche de lien afin de ne pas arpenter les rues de Salem seul.e ! Tu peux également te connecter en créant ton compte twitter ainsi que ton téléphone portable ! Et parce que s'ennuyer à deux, c'est mieux, tu peux partir à la recherche d'un.e partenaire ( ou plusieurs ! ) par ici !